Comment protéger efficacement le conjoint survivant : les solutions juridiques à connaître
Dans un couple, la question de la protection du conjoint survivant est souvent négligée… jusqu’à ce qu’un décès survienne, laissant parfois le conjoint dans une situation financière ou patrimoniale difficile.
Qu’il s’agisse de la conservation du logement familial, de l’accès au patrimoine commun ou d’éviter les conflits avec les héritiers, une bonne anticipation patrimoniale est essentielle.
Cibfinance vous éclaire sur les mécanismes existants pour sécuriser l’avenir du conjoint, avec des solutions concrètes et efficaces.
Les droits du conjoint survivant selon le régime matrimonial
Le premier élément déterminant est le régime matrimonial choisi au moment du mariage.
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Sous le régime légal (communauté réduite aux acquêts), le conjoint survivant est propriétaire de plein droit de la moitié des biens communs. Sur la part revenant au défunt, il peut opter pour :
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l’usufruit de la totalité, ou
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un quart en pleine propriété.
Attention : en présence d’enfants non communs, cette liberté d’option est restreinte à un quart en pleine propriété.
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En cas de séparation de biens, chaque époux reste propriétaire de ses biens propres. Le conjoint survivant n’a aucun droit automatique sur le patrimoine du défunt, en dehors de ses droits successoraux, qui sont souvent limités sans dispositions particulières.
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Enfin, le régime de la communauté universelle avec clause d’attribution intégrale au survivant permet une protection maximale : l’ensemble du patrimoine commun revient automatiquement au conjoint survivant, sans ouverture de succession ni taxation au premier décès. Cette option est particulièrement adaptée aux couples sans enfants d’union précédente.
Les outils juridiques pour renforcer la protection du conjoint
La donation entre époux (ou donation au dernier vivant)
Souvent sous-estimée, cette donation notariée permet au conjoint survivant d’augmenter sa part successorale. Il pourra choisir, au moment du décès :
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l’usufruit de la totalité des biens,
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¼ en pleine propriété + ¾ en usufruit,
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ou la quotité disponible selon le nombre d’enfants.
Ce dispositif s’adapte aux situations complexes, notamment en cas de famille recomposée, et peut éviter des démembrements ou indivisions conflictuels.
La clause de préciput
Il s’agit d’une clause insérée dans le contrat de mariage (ou par acte notarié), qui permet au conjoint survivant de prélever un ou plusieurs biens communs avant tout partage successoral.
Elle est très utile pour préserver le logement familial, un bien professionnel ou un actif financier stratégique. Ce prélèvement n’est pas considéré comme une succession : il échappe à toute taxation et ne vient pas en déduction de la réserve héréditaire.
Le legs universel avec clause de réduction facultative
Par testament, le défunt peut transmettre la totalité de son patrimoine au conjoint survivant, avec une clause lui permettant de limiter cette part si elle entre en conflit avec les droits des enfants.
Le survivant peut alors décider de cantonner certains biens (par exemple garder l’usufruit d’un bien et laisser la nue-propriété aux enfants), selon ses besoins.
La protection du logement : un enjeu central
Le logement principal est bien souvent au cœur des préoccupations après un décès. Le Code civil prévoit un droit viager au logement pour le conjoint survivant : il peut continuer à occuper le logement jusqu’à la fin de sa vie, même s’il n’en est ni propriétaire ni usufruitier.
Ce droit peut être combiné avec les autres dispositifs cités, mais il est soumis à des délais stricts (demande à faire dans l’année suivant le décès) et peut être évalué en valeur patrimoniale s’il entre dans le calcul de la succession.
Comparatif des principaux dispositifs
Dispositif | Niveau de protection | Fiscalité au 1er décès | Formalisme requis |
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Donation entre époux | Bonne | Exonérée entre époux | Acte notarié |
Clause de préciput | Très forte (sur bien ciblé) | Exonérée | Contrat de mariage ou avenant notarié |
Legs universel | Forte (flexible) | Exonérée | Testament |
Communauté universelle avec attribution intégrale | Maximale | Aucune ouverture de succession | Changement de régime matrimonial notarié |
Pourquoi anticiper ?
Sans dispositions particulières, le conjoint survivant est soumis au régime légal, qui peut s’avérer insuffisant, voire injuste dans certaines configurations. En particulier, en cas d’enfants issus d’une autre union, ses droits sont réduits, et le risque de conflits ou de ventes forcées du logement est réel.
Anticiper permet de :
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préserver le logement,
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éviter les indivisions ou démembrements conflictuels,
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limiter les droits de succession,
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faciliter la transmission du patrimoine en toute sérénité.
Le prêt hypothécaire comme solution patrimoniale
Malgré ces dispositifs, il arrive que le conjoint survivant ou les héritiers doivent faire face à des frais de succession importants, ou souhaitent sortir d’une indivision (par exemple entre enfants d’un premier lit et nouveau conjoint).
Dans ce contexte, le prêt hypothécaire s’impose comme une solution souple et efficace. Il permet de mobiliser la valeur d’un bien immobilier sans avoir à le vendre, afin de :
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financer les droits de succession,
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indemniser des cohéritiers,
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conserver le logement familial.
Nous aborderons cette solution en détail dans un prochain article sur notre blog.
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